Pendant longtemps, la santé, était considérée avant tout comme l’absence de maladie, « La vie dans le silence des organes », selon Leriche, célèbre chirurgien français. En 1946, l’Organisation Mondiale de la Santé élargit la définition de la santé à « un état de complet bien-être physique, mental et social ». Cette approche positive et utopique prend en compte la globalité de l’être humain. En 1986, la Charte d’Ottawa propose une approche dynamique de la santé qui est perçue désormais comme « une ressource de la vie quotidienne et non comme le but de la vie ».
La santé des individus dépend donc de multiples « déterminants » qui relèvent de dimensions collectives (politiques, sociales, économiques, culturelles, environnementales…), et individuelles (biologiques, psychologiques, modes de vie…).
La promotion de la santé prend en compte une approche tranvsersale et multifactorielle de la santé en s’articulant autour des cinq axes complémentaires d’intervention définis dans la Charte d’Ottawa :
Mondialisation, crises économiques et sanitaires, mouvements migratoires, enjeux environnementaux… La promotion de la santé s’inscrit désormais dans un nouveau contexte mondial.
En 2008, la Commission des Déterminants Sociaux de la Santé (CDSS) de l’OMS a montré le rôle essentiel des déterminants sociaux (revenu, logement, alimentation, emploi, conditions de travail) sur les indicateurs de santé dans son rapport "Combler le fossé en une génération : instaurer l’équité en santé en agissant sur les déterminants sociaux de la santé". Trois axes d'action sont préconisés :
Depuis 1986, poursuivant la voie tracée par la charte d’Ottawa, huit conférences internationales sur la promotion de la santé ont également préconisé des stratégies pour lutter contre les inégalités de santé tout en tenant compte de ces évolutions.La déclaration de Shangaï, en novembre 2016, réaffirme que la santé est « un droit universel, une ressource essentielle pour la vie quotidienne, un objectif social partagé et une priorité politique pour tous les pays. » Elle donne notamment la priorité à la bonne gouvernance, à l’action locale dans les villes et les communautés et au développement des compétences et savoir-faire des citoyens en matière de santé.